Le gouvernement grec socialiste vient d’annoncer de nouvelles mesures drastiques pour réduire la dette du pays. Dans nos livres d’histoire, nous n’avons jamais vu un pays européen dans une situation aussi désastreuse que celle-ci : dette insurmontable, expansion économique rapide, concurrence féroce de la Turquie. De plus, l’euro s’avère être un désastre pour un pays qui aurait tout à gagner à dévaluer sa monnaie afin d’accroître sa compétitivité. De nombreux économistes sont interpellés par cette crise, que l’UE et le FMI tentent de résoudre. Une vente des îles grecques avait été évoquée il n’y a pas si longtemps. Farfelu ? Pas autant que ça. C’est vraiment insensible sur le plan politique. Les ventes d’actifs et une expansion soutenue au deuxième trimestre sont essentielles à la viabilité de toutes les autres stratégies.
Comment réduire la dette grecque : planifier les ventes d’été?
En fait, la Grèce a annoncé une stratégie de privatisation sans précédent, les ventes ayant déjà commencé sur les sociétés de transport, les systèmes de distribution d’eau et les aéroports. Les stars économiques montantes de Française sont susceptibles de rejoindre les rangs. Nous ne comprenons pas ces réductions de prix, alors pourquoi se produisent-elles ? Ce n’est pas la meilleure option, car c’est l’un des rares outils permettant de réduire la dette sans déclencher de récession. En tant que personne sceptique quant à la capacité du gouvernement grec à gérer efficacement les entreprises, je pense également que cela pourrait déclencher une expansion économique. J’ai davantage confiance en Veolia et ADP. Pourtant, la réaction du peuple grec, qui semble bénéficier de syndicats aussi intelligents que les syndicats français, est un mystère. Cette question, que l’IGF ne doit pas ignorer, est abordée dans le Figaro d’aujourd’hui.
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Citation : « Peu importe, les syndicats sont prêts à mettre des bâtons dans les roues de tout effort de privatisation. » « Les entreprises étrangères sont en train de s’en mettre plein les poches, rebondit Ilias Iliopoulos. Elles supposent à tort qu’en supportant le régime strict qui est le nôtre depuis un an, nous avons consenti à la destruction de notre capital social accumulé. Penser qu’ils peuvent s’installer ici pacifiquement et forcer des milliers de Grecs à travailler dans la pauvreté, c’est vivre dans un rêve. On ne se sent pas bien, comme l’a dit un grand philosophe.
Maintenir les excédents d’où la nécessité de la rigueur
Les impôts devront être payés par la grande majorité des gens qui ne le font pas aujourd’hui, les salaires devront être abaissés et les coûts sociaux augmenteront. En gros, la vraie affaire en matière de rigueur. Il y a encore le taux de croissance comme deuxième composante de l’équation, qui est censé freiner le développement. L’absurdité de la situation est que les Grecs font confiance aux pays de l’UE pour gérer cette équation alors qu’eux-mêmes ont du mal à le faire.
Après la crise de la dette grecque, la croissance : relancer une économie atone
L’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) doivent intervenir en finançant les secteurs économiques qui devraient stimuler la croissance. Ces secteurs comprennent des projets d’infrastructure à grande échelle, des établissements d’enseignement et des avancées technologiques. Le problème est que la Grèce n’est pas exactement ce que l’on pourrait appeler une nation « de pointe ». Le pays compte peu d’athlètes de classe mondiale et son empreinte technologique est moins importante que celle des autres puissances européennes. Il est essentiel de planifier l’avenir si l’on veut que cette économie connaisse une croissance. Outre les problèmes susmentionnés, la Grèce présente d’autres faiblesses structurelles, comme une langue que personne d’autre ne parle et un voisin dynamique qui pourrait s’avérer être un atout.