Ces personnes célèbres qui ont avoué leur exil fiscal

Littéraires, vedettes d’Hollywood, réalisateurs, acteurs, chanteurs, etc. Ils sont d’origine française mais doivent légalement vivre à l’étranger pour des raisons fiscales. Pourtant, rares sont ceux qui accomplissent publiquement cette action hautement symbolique.

Uccle, la banlieue branchée de Bruxelles

Située au sud de Bruxelles, la petite ville d’Uccle est connue pour ses beaux quartiers et abrite une importante communauté française. Environ 200 000 Français vivent en Belgique ; même si tous ne s’y sont pas installés pour pratiquer l’évasion fiscale, leurs objectifs sont clairs. Étant donné que les citoyens français vivant hors du Québec ne sont pas tenus de payer l’impôt sur la fortune, de nombreuses personnes fortunées pourraient être tentées de s’y installer. Le présentateur et humoriste Arthur a récemment suscité une controverse, ce qui l’a poussé à répondre sur Twitter par une citation en anglais que l’on peut traduire comme suit : « Les gens vous jugeront quoi que vous fassiez, alors ne vous inquiétez pas de ce que les autres pensent et faites ce qui vous rend heureux ». Invité par Alessandra Sublet, il s’exclame : « Très heureux d’avoir quitté un pays où l’on n’aime pas le succès et la réussite. »

Si l’attention générale a été portée sur l’acte d’Arthur, il ne faut pas oublier que de nombreux autres Français chanceux ont également laissé leurs biens en Belgique. On peut citer les familles de Bernard Darty, Richard Virenque et Éric-Emmanuel Schmitt, ainsi que les familles de cyclistes et d’écrivains Meunier et Mulliez. Après avoir passé quelque temps en Belgique, Gérard Depardieu a obtenu un passeport russe et y vit depuis. Cependant, l’acteur n’avait pas supporté les critiques sur sa décision de quitter la France dans un catimini sur la fiscalité excessive. Je n’ai pas à cacher qui je suis comme le font certains hommes politiques, déclarait-il au JDD.

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Le paradis suisse de la richesse des expatriés

Il serait impossible de dresser une liste exhaustive des francophones vivant en Suisse, tant ils sont nombreux. Des acteurs et actrices célèbres comme Alain Delon et Isabelle Adjani, des chanteurs célèbres comme Patricia Kaas et Charles Aznavour, et des hommes d’affaires prospères comme la famille Peugeot, Nicolas Puesch et Paul Dubrule sont tous français. Cependant, le système fiscal clément du pays attire surtout les sportifs. Qu’ils l’admettent ou non, toute l’équipe française de tennis vit en Suisse afin d' »optimiser » ses revenus. Sans oublier Yannick Noah, il y a aussi Guy Forget, Arnaud Clément, Richard Gasquet, Gilles Simon, Julien Benneteau, Jo-Wilfried Tsonga, Gal Monfils, Marion Bartoli, Amélie Mauresmo, et bien d’autres encore. Les footballeurs sont rarement au repos, beaucoup ne mettent les pieds dans l’Hexagone que lorsqu’il y a un match à disputer. Certains tentent d’expliquer leur déménagement en disant qu’ils voulaient améliorer leur qualité de vie, tandis que d’autres, comme Johnny Hallyday, admettent qu’il y avait une motivation financière derrière leur décision. En 2006, il a déclaré : « Ça me rend malade de payer ce qu’on nous impose comme impôts. » Si la rock star devait deux millions d’euros d’impôts sur le revenu à la France (sans tenir compte de l’ISF), il ne devait que la moitié de cette somme à son pays d’adoption. L’avantage n’est pas négligeable, mais il est limité à 2 000 citoyens français qui peuvent justifier d’un séjour annuel d’au moins six mois en Suisse.

Voilà ce qui arrive quand imposer quoi que ce soit suscité la controverse

Le sujet de l’imposition des personnes très fortunées se pose à la lumière des affaires proches et des réactions souvent disproportionnées déclenchées par leur départ. Cette règle arbitraire est universellement critiquée par ceux qui choisissent de s’exiler. La majorité des critiques sont dirigées vers l’impôt sur le revenu, l’ISF et la taxe à 75 % de François Hollande. Toutes les célébrités françaises, heureusement, n’ont pas cédé aux sirènes des paradis fiscaux ; en effet, les hauts revenus comme Patrick Bruel, David Guetta et Yoann Gourcuff ont tous affirmé leur volonté de rester en France et de continuer à payer des impôts français. Cela n’empêche pas le gouvernement français de perdre 50 milliards d’euros par an en raison du départ des célébrités et des montages financiers des entreprises bien informées. Manque inexcusable d’esprit communautaire et d’engagement civique, ou réponse compréhensible à ce qui semble être une taxation déraisonnable ? Il ne fait guère de doute que les avis varient selon qu’ils émanent de la majorité des contribuables français obligés ou des 600 heureux exilés qui décident chaque année de quitter le pays pour les paradis fiscaux.