Paris est toujours aussi chère
Pour le mois de novembre 2011, l’immobilier parisien a battu un nouveau record : 8,390 euros le mètre carré. En revanche, on constate une forte baisse du volume des transactions. Toutefois, il est rassurant de savoir que les notaires franciliens continuent de prévoir une légère baisse des prix dans les mois à venir.
Les chiffres publiés ce matin par la Chambre des notaires de Paris montrent que la ville n’est pas prête à voir ses prix s’effondrer, malgré ce que les grandes sociétés immobilières annoncent comme un ralentissement significatif de la croissance des prix, voire une baisse des prix de l’immobilier.
Les chiffres les plus récents des transactions de novembre 2011 montrent que le prix du mètre carré à Paris a atteint un nouveau record de 8390 euros, après deux mois de stabilité à 8370 euros (+20 euros, ce qui reste stable).
Quelles sont les perspectives des prix de l’immobilier ?
La poursuite du cycle immobilier qui a permis aux prix d’augmenter de 164% en dix ans, selon l’agence Efficity ? Les notaires eux-mêmes n’y croient pas. L’activité du secteur a accusé le coup de septembre à novembre 2011. Avec 34.700 logements anciens vendus en Ile-de-France, ils constatent une baisse de 10% des transactions par rapport à la même période en 2010 et une baisse de 11% par rapport aux 38.800 transactions qui, en moyenne, ont été réalisées de 1999 à 2007, période de plus forte croissance. Le marché des capitaux, qui a connu une baisse des ventes de 13% par rapport à 2010 et de 22% par rapport à la période de 1999 à 2007, est un autre facteur que les notaires soulignent comme ayant un impact significatif sur le mouvement du repli de l’activité. Or, toute la région est touchée par l’inflation des ventes. La réduction va de 5% en Seine-Saint-Denis à 17% dans les Hauts-de-Seine. Une tendance qui devrait bientôt se retrouver dans les prix des marchandises.
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La Chambre a déjà constaté que la hausse des prix est devenue plus modérée. Seulement 1% des prix ont augmenté de septembre à novembre 2011 contre 4% sur la même période en 2010. Les prix n’ont que légèrement augmenté dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines, respectivement, tout en restant inchangés dans tous les autres départements (de -0,3% en Seine-Saint-Denis à -1,9% en Seine-et-Marne). Au final, la hausse annuelle des prix de la capitale pour 2011 s’établirait à 17% au lieu des 19,3% prévus. D’après les engagements de vente les plus récents pris dans leurs études, les notaires prévoient que le marché ne connaîtra qu’une légère baisse. La fourchette de prix des appartements parisiens à la fin du mois de mars 2012 pourrait se situer entre 8 200 et 8 300 euros par pied carré.
Quelle leçon en tirer ?
Ces prix doivent être utilisés avec prudence car ils datent de novembre.
Il peut y avoir un biais dans le « mix-produit ». En d’autres termes, lorsqu’il devient plus difficile de vendre un appartement, le ralentissement touche surtout ceux situées au premier étage de la SDR, les appartements sombres, etc. L’importance des transactions de qualité augmente en proportion directe, ce qui fait mécaniquement monter le prix.
La majorité de la population n’est pas touchée par la récession, y compris les professionnels qui cherchent à s’installer à Paris.