Ce serait un euphémisme de dire que Tristan Lecomte d’Alter-CEO eco est plus qu’un simple homme d’affaires. Avec le lancement de son entreprise de commerce équitable en 1998, il a commencé à parcourir le monde à la recherche de produits et des personnes qui les fabriquent. C’est ce qu’il raconte dans son livre de 2011, How I Grew Human.
Ce titre résume l’épiphanie qui a été la sienne en 1998, lorsque sa carrière a pris un virage pour le mieux. Après avoir terminé ses études de commerce à HEC, Tristan Lecomte travaille aujourd’hui comme auditeur chez L’Oréal. Un soir, à Athènes, où il réalise un audit pour L’Oréal, il an une révélation. Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 26 ans, ressent une envie d’aller quelque part, mais il ne sait pas trop dans quelle direction. À ce moment-là, il se souvient d’un essai sur le commerce équitable que sa sœur lui avait fait lire.
Plusieurs échecs
Il décide de se lancer. Il démissionne et ouvre son premier magasin au cœur de Paris seulement deux mois plus tard. Devant l’échec de son premier magasin, il n’abandonne pas et en ouvre un second, plus grand. Un nouvel échec commercial. C’est ainsi qu’en l’an 2000, il s’associe à une boutique en ligne, toujours axée sur l’artisanat du commerce équitable. Encore un autre échec.
Malgré plusieurs moments de découragement, le jeune entrepreneur persiste : « Je pensais qu’il y avait un réel intérêt pour les producteurs, une vraie utilité ». J’ai aussi senti une attirance du côté des consommateurs, raconte-t-il. Ses amis et sa famille le soutiennent également car ils croient en son projet.
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L’envie de rendre le monde meilleur
Enfin, avec la décision de Tristan Lecomte de se lancer dans les produits alimentaires pour la grande distribution, Alter-Eco prend son envol. Le groupe Monoprix sera le premier investisseur d’Alter-Eco. Les gens vont vous suivre en un rien de temps. L’heure du succès a sonné.
La marque Alter-Eco se développe à l’international et est désormais disponible aux Etats-Unis, en Australie et au Japon. Grâce au succès de son entreprise Alter-Eco, Tristan Lecomte peut aider les agriculteurs avec lesquels il travaille et financer les nombreux autres projets qui le passionnent.
Car Alter-Eco est née d’un désir de faire la différence. Le fondateur de l’entreprise le dit en quelques mots : « L’objectif de la marque Alter Eco est de relancer une dynamique de changement d’état mental ». Et Tristan Lecomte vit cet engagement au quotidien, via une variété de projets visant à rendre le monde plus équitable, plus compatissant et à protéger la planète pour les générations futures.
Conférence des entrepreneurs sociaux de Davos 2013
Afin de lutter contre la déforestation, il a créé Pur Projet, une organisation à but non lucratif qui a contribué à sauver des centaines de milliers d’hectares de forêt amazonienne.
Il a contribué aux domaines de l’éducation et de l’information en rédigeant un certain nombre de livres et en produisant la série documentaire de France 5 de 2011 « Un Autre Monde », qui portait sur le sort des agriculteurs du Sud et les effets de la mondialisation. Afin d’être plus proche du sol sur lequel il fait pousser du riz et des arbres, il a choisi de s’installer en Thaïlande.
Tristan Lecomte, qui a été nommé Entrepreneur Social 2013 par la prestigieuse Fondation Schwab et le Forum économique mondial de Davos, n’aspire qu’à « suivre l’exemple de Pierre Rabhi » et « aligner la sagesse sur les actes ».