Plus de 40 start-ups ont été invitées à participer à l’événement pour présenter leurs produits et services innovants, et la maire du 16e arrondissement a profité de l’occasion pour animer une discussion sur le thème de la révolution numérique et de ce qu’elle implique pour les grandes entreprises comme pour les petites. La conseillère municipale de Paris et déléguée au développement économique du 16e arrondissement, Michèle Assouline, partage son histoire « Made in 16 ».
Quels étaient les objectifs de la ville en accueillant le salon Made in 16 une semaine seulement après VivaTech, le premier congrès français de l’innovation ?
Michèle Assouline : Notre objectif était simple : mettre en avant les personnes responsables de la vitalité économique du quartier tout en encourageant le développement d’un réseau et de nouveaux partenariats qui permettront à Made in 16 de continuer à prospérer. Cela n’avait jamais été fait auparavant, du moins pas de cette manière, et nous avons estimé qu’il était nécessaire de contribuer à la discussion sur la façon d’adapter notre économie à la révolution numérique à venir. Nous sommes fiers de nous, car quelque chose d’important a été fait aujourd’hui.
Il s’agissait également d’améliorer la réputation négative du 16e arrondissement et de souligner les contributions importantes du quartier à l’économie de la ville en dehors de l’industrie touristique.
À lire aussi : Tristan Lecomte, ou quand l’entreprise agit pour la planète
Qu’a dit Sébastien Bazin, PDG du groupe AccorHotels, lors du discours d’ouverture sur la révolution numérique ?
Assouline, Michèle Sébastien Bazin nous a honoré de sa présence et a ouvert la première édition de « Made in 16 » par un discours sur la révolution numérique dans l’industrie hôtelière et ses effets considérables sur l’économie. Ce qu’il faut retenir de son discours passionné, à mon avis, c’est que les grandes entreprises comme AccorHotels ont besoin des start-ups pour rester en contact avec leur marché et maintenir leur position de leader du secteur, et que les start-ups, à leur tour, ont besoin de l’expertise, du financement et de la réputation des entreprises établies. Il ne s’agit pas tant pour les entreprises établies d’absorber les nouvelles entreprises et de gommer leur identité que de forger un partenariat mutuellement bénéfique. Le PDG d’AccorHotels a fourni un exemple que j’ai trouvé particulièrement frappant : Accor dispose d’une équipe dédiée de 45 jeunes (dont la moyenne d’âge est de 28 ans) dont la mission est de suivre l’évolution de toutes les start-ups du secteur dès leur création, afin que l’entreprise puisse suivre le marché et ses perspectives d’avenir, l’évolution des préférences des consommateurs, etc. L’organisation en a identifié plus de 1800 à ce jour et collabore aujourd’hui avec plus de 600 d’entre elles par divers moyens (partenariats, mise à disposition des ressources de l’organisation, encouragement à la participation, mentorat, etc.) C’est cet esprit de coopération que nous voulons insuffler à « Made in 16 ».
Quelles conclusions tirez-vous de cette première édition ?
Assouline, Michèle Très bonne nouvelle ! Nous avons reçu des retours très positifs des personnes présentes, notamment des startups et des représentants de plusieurs fonds d’investissement. Ils ont trouvé que le salon était un cadre idéal pour la conversation, contrairement à d’autres salons plus grands où il est difficile d’avoir une conversation de plus de cinq minutes en raison du grand nombre de participants. C’était une excellente occasion pour les startups de nouer des liens entre elles, d’apprendre de leurs erreurs respectives, de discuter de collaborations potentielles et de trouver de nouveaux clients. Je suis certain que c’est grâce à des événements comme le salon « Made in 16 » que les entrepreneurs, et en particulier les jeunes start-ups, peuvent nouer des liens qui façonneront l’avenir de leurs projets et de leurs entreprises. Je pense que nous avons également gagné le pari de montrer que le 16e arrondissement participe à la révolution numérique et que la mairie met tout en œuvre pour promouvoir l’innovation et les arts en valorisant les chefs d’entreprise.